jeudi 28 juin 2012

Le Bouvier et la tisserande (conte chinois)


garçon que l’on surnomma le Bouvier.
- Eh ! Bouvier prends le buffle et va t-en ! On ne veut plus de toi ici ! Allez, pars !
Le Bouvier prît le buffle et quitta la maison. Ils marchèrent longtemps avant d’atteindre le lac de l’Arc en Ciel.
- Et si on s’installait ici ! dit le bouvier au buffle. Il y a ce qu’il faut pour vivre.
- Bouvier ! Bouvier !
- Qui m’appelle ?
- Moi ! Buffle !
- Tu parles maintenant !
- Oui ! Quelque-chose à te dire ! Ecoute! Tu travailles aux champs comme une bête et, au clair de lune, tu chantes! Tu ne peux pas continuer à vivre comme ça!
Faut te marier. Avec une femme, ta vie sera plus douce.
- Aucune femme ne voudra de moi. Je ne suis qu’un gardien de buffles et encore d’un seul buffle !
- Demain, sera le septième jour du septième mois. Sept fées descendront se baigner dans le lac de l’Arc en ciel. Elles laisseront leurs robes au bord de l’eau.
Choisis la robe couleur pêche et prends-la. La fée qui la porte ne pourra plus repartir. Elle sera ta femme.
Le lendemain, le Bouvier fît ce que le buffle lui avait demandé.
- Mais où est ma robe ?…
- Dépêche-toi de la retrouver !
- Sans elle, tu ne peux pas repartir.
Les fées s’envolèrent la laissant seule chercher sa robe couleur pêche. Très vite, la fée aperçut le Bouvier.
- C’est moi qui ai pris votre robe!
- Pourquoi ?
- Pour vous parler.
Et le bouvier de raconter son histoire.
- Moi, on m’appelle la Tisserande. Je suis la plus jeune des petites-filles de la Reine-Mère du Ciel. Je tisse les couleurs du crépuscule. Et pour m’inspirer, j’observe le monde des hommes, les montagnes, les lacs, les arbres….. C’est
tellement plus beau et plus amusant que les cieux ! Si c’est ce que tu penses, alors reste avec moi.
Elle lui répondit par un sourire et ils se marièrent.
Au bout d’un certain temps, ils eurent un garçon puis une fille. La Tisserande était heureuse mais, parfois, son cœur  se serrait comme si son bonheur était en péril. Un soir, le buffle, fatigué, dit au Bouvier :
- Je suis vieux. A ma mort, garde ma peau et portes-la quand tu seras en difficulté.
Le buffle mourut et le Bouvier garda précieusement la peau. Quelques temps après, avec beaucoup de retard, la Reine-Mère du Ciel apprit qu’une de ses petites filles s’était mariée sur Terre et, elle entra dans une grande colère.
- Gardes, garde descendez sur Terre. Ramenez au ciel ma petite-fille, la Tisserande évidemment avec sa robe couleur pêche.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Et, un matin, la Tisserande, le coeur brisé, s’envola en criant à ses enfants :
- Allez avertir votre père !
Quand le Bouvier apprit ce qui venait d’arriver, il décida de partir à la recherche de sa femme
- Vite la peau! La peau du buffle !
Il l’enfila, installa chaque enfant dans un panier au bout d’une palanche qu’il porta à l’épaule et se sentant léger comme une plume, il s’envola. Soudain, dans le Ciel il aperçut sa femme, La Tisserande, escortée des gardes. Il
accéléra et allait la rejoindre lorsque la Reine-Mère du Ciel traça, à l’aide de son épingle à cheveux, un grand trait juste devant lui et aussitôt une large rivière apparut. Aucun humain n’aurait pu la franchir. Le Bouvier et ses enfants, d’un côté de la rivière, la Tisserande, de l’autre, se regardaient si tristement que La Reine-Mère du Ciel les prit en pitié :
Vous pourrez vous rejoindre une fois l’an, le septième jour du septième mois. Ce jour-là, des pies s’envoleront et viendront former une passerelle au-dessus de la rivière…….
qui n’est autre que la Voie Lactée. Encore aujourd’hui, de part et d’autre de la Voie Lactée, deux grandes étoiles se
font face, le Bouvier Céleste et la Tisserande et, à côté du Bouvier Céleste deux petites étoiles scintillent toujours dans la nuit.

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